• Mon portable sonne : à la maison, je décroche dans les deux secondes qui suivent ; ailleurs, ça peut être plus long... juste le temps de plonger dans mon sac à main...

    J'écris ça le plus calmement du monde, mais en réalité cette satanée sonnerie provenant du sac me nargue !
    "Tu m'as soigneusement déposé dans la petite poche prévue à cet effet ? Non non non, je n'y suis plus,  je suis allé me caler entre le portefeuille et le petit repli de doublure tout au fond...trouve-moi !"

    Alors vivre avec deux ou trois portables !

    C'est pourtant assez courant ici. De fait, les abonnements proposés offrent un nombre considérable d'heures d'appels vocaux, mais souvent sur un seul réseau. Ainsi, vous pouvez par exemple bénéficier de 6 heures d'appel pour votre réseau et de "seulement" 2 heures hors réseau (les Roumains  sont très sonsommateurs de téléphone). C'est pourquoi il n'est pas rare ici d'avoir un téléphone par opérateur, les contacts étant enregistrés dans l'un ou l'autre, en fonction de leur propre opérateur.
    C'est une question d'habitude, mais cela surprend beaucoup au début.
    Pour ma part, je n'ai toujours pas pu me décider à reprendre un iphone, car on ne peut pas bénéficier de l'internet illimité sur un smartphone, ce qui en limite le charme, quand-même...Chez Orange, l'illimité existe, mais en réalité, la vitesse du trafic diminue considérablement quand vous avez échangé un certain nombre de données ; et chez Vodafone, les données supplémentaires sont facturées.

    Si vous êtes de passage en Roumanie, rien de plus facile que d'acheter une carte sim qui, dans certains cas, peut même inclure quelques minutes d'appel à l'étranger. Cela ne coûte pas cher et c'est vraiment le mieux si vous vous promenez à plusieurs.


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  • Toutes aux abris !

    40 soldats chrétiens, les mucinici, furent un jour les victimes d'un roi païen qui les jeta dans un lac gelé. Or l'eau se réchauffa miraculeusement et ils réussirent à sortir du lac.

    Voyez-vous là une bonne et honnête raison pour se saoûler de 40 verres de vin ? Les hommes (de mauvaise foi) répondront que, en tant que bons croyants, ils ingurgitent ce jour là tout le sang qui leur assurera force et vigueur pour le reste de l'année...je demande à voir la force et la vigueur en question après le 40ème verre !

    Toujours en souvenir de cette légende, on prépare traditionnellement 40 brioches en forme de huit, les mucenici. Vous remarquerez de quoi sont capables les femmes au lendemain de leur folle soirée !

    Les mucenici existent aussi sous la forme de petites pâtes sèches à base de farine, toujours en forme de huit (environ 1 cm de long). On les fait bouillir dans de l'eau (l'eau du lac !) avant de les mélanger à du miel, des noix et de la cannelle.

    Ceratins considèrent également ce jour comme annonciateur du temps qu'il fera au printemps...on fera le point ce soir.


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  • Si la journée de la femme occupe chez  nous une place plutôt médiatique, elle est ici une véritable fête. Tout d'abord parce que le 8 mars est, depuis le régime communiste, la journée de la fête des mères. Mais là, rien de comparable avec la déferlante commerciale qui caractérise cettte fête chez nous. Et ne pensez pas que, le 8 mars, toutes les mères se mettent aux fourneaux pour concocter un petit dîner familial au cours duquel les enfants réciteront les comptines apprises en classe. Non. Au cours de la journée, les femmes organisent de petites fêtes entre collègues et ,ce soir, elles sont de sortie : un bon nombre d'entre elles rentreront plus ou moins éméchées après s'être régalées d'un spectacle de Chippendales par exemple...

    Demain toutefois les hommes prennent leur revanche et une tradition les conduit à boire 40 verres (certains disent 44)...Je n'ai pour l'instant pas trouvé l'explication de cette coutume.


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  • Si j'avais installé une shoutbox, je crois bien que c'est moi qui y serait allée déverser mon agacement "patatoïdé". Parce que cela fait plusieurs fois que j'essaie de faire une purée convenable et que les pommes de terre que j'achète ne le permettent pas. Je vous explique : ici les pommes de terre, qu'elles soient roumaines ou importées, n'appartiennent à aucune variété ! Elles sont blanches ou rouges, point final. Parfois il est vaguement précisé qu'elles conviennent pour les salades ou les frites (dans ce dernier cas, on en trouve même de petites et sucrées ). Et depuis quelques mois, mauvaise pioche pour les purées...des pommes de terre toutes dures, qui se transforment en une pâte épaisse et élastique dès qu'on les écrase.  Les Roumains avec qui j'en parle me répondent que, de toute façon, il y a les flocons de pomme de terre et il est vrai que, au supermarché, le rayon est assez conséquent. Pourtant j'ai déjà fait de très bonnes purées depuis notre arrivée. Le sac de pommes de terre  devient une pochette surprise qui participe à ma façon de repenser mon organisation en cuisine : d'abord j'achète, puis je teste et enfin j'adapte mes préparation aux produits dont je dispose. Mais je frise parfois la crise de nerfs...

     


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  • Aujourd'hui et jusqu'au 8 mars, la Roumanie fête à la fois l'amour et le printemps, par le jeu du rouge et du blanc entremêlés (l'hiver et le printemps). Les gens s'offrent des fleurs, jacinthes, perce-neige et roses. Traditionnellement, les hommes offrent à toutes les femmes de leur entourage un petit présent porte-bonheur accroché à une ganse composée de fils rouges et blancs.  Il était d'usage de les accrocher à son corsage. Les plus anciens Martisor retrouvés auraient près de 8000 ans ! Il s'agit de petits bijoux de pierres peintes en rouge et blanc. Le rouge pour le sang, le soleil et la vie, est attribué aux femmes, le blanc est un principe plus apaisé, celui de la sagesse (j'ose à peine l'écrire !) masculine. Les forces contraires, de même que l'hiver et le printemps sont unies pour donner la vie.

    Pour l'occasion, de nombreux stands se sont installés en ville et j'ai emmené Philippe y faire ses emplettes....Outre les perce-neige, jacinthes et roses, de petits bijoux à base de fils rouges et blancs, de petites poupées, des fleurs séchées côtoient les figurines traditionnelles (trèfle à quatre feuilles,  coccinelle, fer à cheval, ramoneur, coeur).

    Les Roumains et Roumaines qui partagent notre quotidien m'ont offert de très belles fleurs, jacinthes, roses et une composition présentée dans une très jolie poterie traditionnelle, faite par un artisan. J'en ai été très émue.

    Il est particulièrement agréable de voir les gens dans la rue avec des fleurs à la main, même si c'est sous la neige...

    Voilà donc une tradition bien sympathique, entourée de nombreuses légendes.

    Cette tradition trouve son origine chez les Romains pour qui le premier mars marquait le début de l'année, avec le retour du printemps. Le Dieu Mars y était alors célébré. Les Daces se sont faits les héritiers de cette tradition agricole et ont à leur tour célébré Marsyas Silen, garant de la fécondité de la terre.

    Une légende héritée des Daces raconte qu'un jeune garçon a combattu un dragon pour libérer le soleil que ce dernier avait capturé (légende apparue après une éclipse solaire). Son sang mêlé à la neige montre que les deux couleurs réunies viennent à bout du mal pour permettre la vie.

    La légende de Dochia semble être la plus populaire.

    Un jour d'hiver, la vieille Dochia envoya sa belle fille à la rivière, pour qu'elle y lave un linge blanc souillé. Dans le froid glacial, malgré tous ses efforts, labelle ne réussit pas à nettoyer le linge et fondit en larmes. c'est alors que lui apparut un homme, Martisor, qui lui remit une fleur rouge et blanche. Alors le linge fut aisé à nettoyer et recouvra sa blancheur immaculée. Quand la jeune-fille fut de retour chez la marâtre, cette dernière remarqua la fleur piquée dans les cheveux de sa belle-fille. Croyant que le printemps était revenu, elle conduisit son troupeau dans la montagne, sous le soleil qui inondait la nature.  Mais là, le ciel s'obscurcit, une pluie froide se mit à tomber et Martisor lui apparut, se présentant comme le responsable du temps et lui reprochant sa conduite. Le gel la saisit et elle fut pétrifiée.

    "L'école hors des murs" et Wikipédia sont les sites qui m'ont permis de vous rapporter ces quelques informations.

    Cet autre site explique la tradition de ces 8 premiers jours de mars. Pour ceux qui ont envie d'en savoir un peu plus...

     


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