• Un négationniste nommé au gouvernement : voilà l'information que l'on trouve ce matin dans les journaux roumains, ici relayée par la presse française.


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    Vite un boulier !


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  • Nul ne le sait pour l'instant.
    V. Ponta a annoncé que Basescu reviendrait, même s'il a été désavoué. Il reconnaît d'ailleurs ce désaveu chez les votants. Antonescu considère quant à lui qu'il y a bien eu plus de 50°/° des votants. Il se base en effet, non pas sur la liste actuelle des inscrits dans les bureaux de vote, mais sur les résultats, au demeurant partiels, du recensement effectué l'an dernier dans le pays. Encore une bataille de chiffres. La Cour Constitutionnelle doit statuer aujourd'hui et V. Ponta a demandé à ce qu'aucun parti politique ne fasse aucune déclaration pouvant faire pression sur les magistrats de la Cour... magistrats eux-mêmes pour la plupart issus des partis politiques en question.

    Vous avez du mal à vous y retrouver ? C'est normal, et encore, c'est relativement simple, voire même cohérent par rapport à tout ce que l'on peut voir ici. Mais pour les observateurs internationaux qui préparent leurs sommets et réunions, la question reste entière : à qui adresser le carton d'invitation ?

    Réponse ce soir ?


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  • V.Ponta et Antonescu (ancien président du Sénat devenu président intérimaire) avaient tenté de s'écarter du schéma imposé par l'UE : là où l'Europe exige un taux de participation supérieur à 50°/° des incrits, il était question de ne prendre en compte que le nombre de votants. Et le calcul était bon, car, au lendemain du référendum, Basescu crie victoire, vu que le taux de participation est resté autour de 45°/° des inscrits. Le score final pour le "oui" à la destitution de Basescu tourne autour de 80°/° des votants. Oui mais.....

    Les sondages annonçaient que 65°/° de la population désapprouve Basescu. Toutefois, un nombre non négligeable d'électeurs refuse de cautionner une démarche de destitution très discutée et craint encore plus l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle équipe qui n'inspire pas davantage confiance que la précédente.

    Le déroulement du scrutin : résultats de sondages donnés en cours de journée, maires disposant de bulletins pour "compenser" le manque d'électeurs ; en milieu de journée plusieurs irrégularités étaient déjà signalées. A Galati, le journal Viata libera rapporte qu'un témoin a joint la rédaction par téléphone après avoir vu des responsables de scrutin soudoyer les gens avec des paquets de cigarettes pour qu'ils votent. Le but était de récolter le maximum de voix pour atteindre la barre imposée par l'UE.

    Nous-mêmes avons reçu en fin de journée un sms nous invitant à nous rendre aux urnes !

     

     


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  • Vous avez dû entendre parler de la situation politique qui se dégrade en Roumanie. J'ai suivi en pointillé ces derniers temps et je me suis dit que cela valait la peine de vous présenter une petite synthèse sur le sujet.

    En janvier, les manifestations antigouvernementales se multiplient ; la population, les partis de gauche et de centre gauche réclament le départ du premier ministre, Emil Boc, et celui du président Basescu (Centre-droit). Ce dernier répond en changeant son premier ministre ; il nomme Mihai Razvan Ungureanu, 44 ans, ancien chef des services de renseignements extérieurs. Ce choix est très contesté car il ressemble à une volonté affichée par Basescu de maintenir un état orienté vers l'autorité et gardant le cap de l'austérité voulue par l'Europe. Ungureanu ne touche ni à la Justice, ni aux Affaires étrangères. Il forme un gouvernement de centre-droit très jeune. La lutte contre la corruption est annoncée comme une priorité.
    La scène politique se recompose, avec la formation de l'USL : Parti Social démocrate (PSD) + Parti Conservateur (PC) + Parti National Libéral (PNL) = Union Sociale Libérale (USL), force d'opposition pour les législatives de juin.

    En avril, l'opposition dépose une motion de censure contre un programme de privatisations ; avec le passage de quelques députés du Parti Démocrate Libéral (PDL d'Emile Boc) à l'USL, cette dernière devient majoritaire au Parlement. On assiste à un nouveau changement de Premier Ministre.

    Victor Ponta, 39 ans, ancien chef du PSD, passé à la tête de l'USL, forme un gouvernement de centre-gauche. Il s'ensuit une série de mesures qui ternissent l'image d'un pays démocratique.

    Ainsi, le 3 juillet, l'USL  a limogé les démocrates-libéraux du Sénat et de la Chambre des députés, véritable coup d'état selon l'opposition. C'est le coprésident de l'USL, Crin Antonescu, qui est élu pour remplacer Vasile Blaga, chef du PDL. Le vote est contesté devant la Cour constitutionnelle.

    Le Parlement, conduit par l'USL, a démis de ses fonctions l'Avocat du peuple, qui pouvait contester des décisions gouvernementales.

    Basescu a demandé à Ponta de cesser ses attaques contre les institutions de l'état, accusant ce dernier de vouloir en réalité mettre la main sur le pouvoir judiciaire. Ponta répond à ces accusations que seul le changement de majorité a justifié les modifications apportées et accuse le président de multiplier les menaces contre lui et son gouvernement.

    La Cour Constitutionnelle se sent pour sa part menacée, faute d'avoir soutenu le gouvernement sur une question européenne ; certains de ses juges, mis en cause par le Ministre de la Justice,  risquent d'être révoqués ; son indépendance est en péril.

    Tout ceci est à considérer en ayant à l'esprit que Basescu avait une ministre de la Justice, Monica Macovei,  chargée de faire la chasse à la corruption et d'apporter des éclaircissement sur un certain nombre d'affaires passées. Or pour la première fois en Roumanie, des politiques en vue et des députés sont inquiétés, cités dans de grosses affaires. Un ancien premier ministre, Adrian Nastase, a été arrêté et condamné à de la prison pour de grosses affaires de corruption. Les réactions dans la population sont assez partagées. Alors que les plus jeunes se disent qu'il était temps d'agir, leurs aînés restent choqués que l'on puisse emprisonner une personne célèbre, un homme de pouvoir. Quant aux partisans de V. Ponta, ils dénoncent une "désinformation" et une "propagande irresponsable" de politiques roumains contre leur patrie.

    En mai, la nouvelle majorité a fait voter au Parlement la destitution de Basescu, décision approuvée par... la Cour constitutionnelle. Cette décision ne pourra s'appliquer que si elle est validée  par un référendum, qui se tiendra le 29 juillet. Et pour mettre toutes les chances de son côté, les conditions de calcul des votes doivent être modifiées, avec l'aval de la Cour bien sûr. En attendant, Basescu est sur la touche et un président intérimaire, Antonescu, le remplace.

    L'Europe a certes mis en garde V. Ponta, mais quels sont les intérêts de ce premier ministre, déjà mis en cause dans  une affaire de plagiat ? Il a réalisé son ascension politique avec le soutien d'un certain Adrian Nastase, dont on dit qu'il devrait prochainement bénéficier d'une grace.
    Législatives en automne.
    Et pendant ce temps le leu coule, coule, coule...


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