• Cette année, les vacances scolaires de février ont le parfum d'une nouvelle liberté pour nos filles qui sont parties sans nous en France, passer une super semaine de ski avec leurs amis. Leurs premières vacances sans leurs parents et leurs frères...

    Pour Lorraine, c'était le premier retour en France depuis notre arrivée en Roumanie. Elle a donc prolongé son séjour au ski par une virée chez ses amis et dans la famille.

    Tout d'abord donc, départ de Galati pour Bucarest avec sa soeur (3H30 de voiture) ; puis avion jusqu'à Paris, RER jusqu'au foyer de Marie-Hélène pour un premier mic-mac bagages. Puis remétro jusqu'à la gare et train de nuit jusque dans les Alpes. Là, taxi jusqu'à la station et arrivée à l'hôtel ; là, ni une ni deux, on se change et on fait l'ouverture des pistes ! Elles sont cinglées !
    Une semaine plus tard, retour à Paris en train. Lorraine reprend un train jusqu'à Metz ; deux jours plus tard, rendez-vous à Nancy, avec ses grands-mères et, dans la foulée, départ pour les vosges. Après s'être ressourcée en famille, retour vers Paris, non sans une halte chez son amie rémoise. Et la voici  de retour à Galati, toute bronzée et heureuse.


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  • Aujourd'hui et jusqu'au 8 mars, la Roumanie fête à la fois l'amour et le printemps, par le jeu du rouge et du blanc entremêlés (l'hiver et le printemps). Les gens s'offrent des fleurs, jacinthes, perce-neige et roses. Traditionnellement, les hommes offrent à toutes les femmes de leur entourage un petit présent porte-bonheur accroché à une ganse composée de fils rouges et blancs.  Il était d'usage de les accrocher à son corsage. Les plus anciens Martisor retrouvés auraient près de 8000 ans ! Il s'agit de petits bijoux de pierres peintes en rouge et blanc. Le rouge pour le sang, le soleil et la vie, est attribué aux femmes, le blanc est un principe plus apaisé, celui de la sagesse (j'ose à peine l'écrire !) masculine. Les forces contraires, de même que l'hiver et le printemps sont unies pour donner la vie.

    Pour l'occasion, de nombreux stands se sont installés en ville et j'ai emmené Philippe y faire ses emplettes....Outre les perce-neige, jacinthes et roses, de petits bijoux à base de fils rouges et blancs, de petites poupées, des fleurs séchées côtoient les figurines traditionnelles (trèfle à quatre feuilles,  coccinelle, fer à cheval, ramoneur, coeur).

    Les Roumains et Roumaines qui partagent notre quotidien m'ont offert de très belles fleurs, jacinthes, roses et une composition présentée dans une très jolie poterie traditionnelle, faite par un artisan. J'en ai été très émue.

    Il est particulièrement agréable de voir les gens dans la rue avec des fleurs à la main, même si c'est sous la neige...

    Voilà donc une tradition bien sympathique, entourée de nombreuses légendes.

    Cette tradition trouve son origine chez les Romains pour qui le premier mars marquait le début de l'année, avec le retour du printemps. Le Dieu Mars y était alors célébré. Les Daces se sont faits les héritiers de cette tradition agricole et ont à leur tour célébré Marsyas Silen, garant de la fécondité de la terre.

    Une légende héritée des Daces raconte qu'un jeune garçon a combattu un dragon pour libérer le soleil que ce dernier avait capturé (légende apparue après une éclipse solaire). Son sang mêlé à la neige montre que les deux couleurs réunies viennent à bout du mal pour permettre la vie.

    La légende de Dochia semble être la plus populaire.

    Un jour d'hiver, la vieille Dochia envoya sa belle fille à la rivière, pour qu'elle y lave un linge blanc souillé. Dans le froid glacial, malgré tous ses efforts, labelle ne réussit pas à nettoyer le linge et fondit en larmes. c'est alors que lui apparut un homme, Martisor, qui lui remit une fleur rouge et blanche. Alors le linge fut aisé à nettoyer et recouvra sa blancheur immaculée. Quand la jeune-fille fut de retour chez la marâtre, cette dernière remarqua la fleur piquée dans les cheveux de sa belle-fille. Croyant que le printemps était revenu, elle conduisit son troupeau dans la montagne, sous le soleil qui inondait la nature.  Mais là, le ciel s'obscurcit, une pluie froide se mit à tomber et Martisor lui apparut, se présentant comme le responsable du temps et lui reprochant sa conduite. Le gel la saisit et elle fut pétrifiée.

    "L'école hors des murs" et Wikipédia sont les sites qui m'ont permis de vous rapporter ces quelques informations.

    Cet autre site explique la tradition de ces 8 premiers jours de mars. Pour ceux qui ont envie d'en savoir un peu plus...

     


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