Ce matin, la presse locale mettait en garde les automobilistes en leur demandant d'éviter certaines rues. La raison ? Le vol massif des couvercles de bouches d'égouts ! La police a fait en vain le tour des ferrailleurs et la mairie assure qu'elle va rapidement procéde au remplacement des pièces manquantes. En attendant, ouvrons l'oeil !

Voilà à peu près le titre emprunté à un article de presse expliquant que la vétusté des engins de déneigement ne permet pas de progresser efficacement. Les chasse-neige datent de l'époque de Staline ! C'est ce qui se dit ici et là. Sans savoir précisément quel est l'âge moyen du parc de chasse-neige, il est déjà significatif de savoir que certains engins datent des années 70.

J'ai lu hier dans la presse locale qu'il avait fallu 2 jours à l'un d'entre eux pour dégager 2,5 km... Sans parler du scandale que font éclater les dirigeants de l'entreprise : leur client administratif tardant à payer, ils annoncent leur intention de cesser le travail.
La presse reste très timide sur le blocage des routes, comme si tout ça était anecdotique. Bientôt deux semaines que les villes sont presque totalement isolées et on se contente de nous rendre vaguement compte du nombre de routes fermées et de tronçons déblayés. Les rayons de tous les commerces sont en souffrance, c'est bien la première fois que je ne trouve pas un seul oeuf dans un supermarché ! Les routes restent impraticables et il faut se renseigner avant de partir, pour éviter la désagréable surprise d'un demi-tour, comme ici :

Pendant plusieurs mois, on a eu droit à des travaux de grande ampleur dans les rues de Galati. Des axes majeurs (et mineurs) ont été coupés des semaines et des mois durant. Prenant notre mal (et la circulation) en patience, nous nous sommes dit que c'était pour la bonne cause. Il faut savoir qu'ici, quand une rue est coupée, vous l'apprenez une fois que vous vous trouvez nez à nez avec le chantier ; les panneaux de déviation, ça ne se fait pas (alors qu'ils sont installés dans de tout petits villages bulgares). De ce fait, vous ne savez jamais quel axe ouvre, ferme, rouvre pour le week-end ou referme deux jours après son ouverture. Bref, tout ça pour dire que les grandes rues qui étaient en travaux sont à présent accessibles, mais on a connu tous ces dérangements pour rien ! Les nouvelles chaussées sont à peine moins cabossées que les précédentes, ça cahote, ça fait du bruit, on a des trous partout ! Après avoir vu ce qui se fait en Bulgarie en matière de voirie... Là -bas, les routes et les rues sont certes tout aussi défoncées qu'ici, voire plus, mais quand elles sont refaites, au moins, elles sont belles et confortables.

Pour réagir à ce qu'écrit Randu au sujet du taxi, un lien vers un billet où je raconte ma première expérience en taxi roumain. Je dois dire qu'à Bucarest, j'ai eu plus de bons chauffeurs que de cinglés. Je rappelle ici une anecdote qu'il me semble avoir déjà rapportée, mais c'est pour Randu, vous m'excuserez bien : dans un taxi qui se faufile partout à toute vitesse, j'ai diplomatiquement dit au chauffeur que j'avais le temps ; il m'a répondu "Moi non !".

J'ai pris mon premier taxi roumain ce matin. Sensations garanties !
je suis montée à l'arrière une vieille Dacia toute sale affichant 273000 kilomètres au compteur. Je cherche la ceinture, mais le chauffeur m'explique qu'elles sont hors d'usage et que, de toute façon, ce n'est pas nécessaire en Roumanie. Un coup d'oeil dans le rétro et il démarre : nous survolons littéralement bosses et trous, rails de tram et pavés défoncés ; là, à droite, une voiture veut passer, freine donc ! non, il accélère et c'est là que j'empoigne solidement le dossier du siège avant. La camionnette qui nous précède, on ne va quand-même pas grimper dans son coffre....freinage de derniers instants et on double. Une voiture est devant nous, on va la doubler par la droite : mais un camion est garé à quelques mètres ! Qu'importe, un coup de pédale, un coup de volant et ça passe ! Un peu plus loin, crissement de pneus ; à chaque feu rouge, je souffle en me disant : "ouf, une étape de franchie !" Et ça repart de plus belle. Cette fois, l'avenue est large et mon chauffeur tourne la tête pour regarder à droite et RESTE dans cette position : au secours ! moi, je regarde la route et je vois deux balayeurs en plein milieu de la chaussée ! Ils se rapprochent dangereusement ; je vois déjà voltiger le balai, la pelle, la poubelle qu'ils tirent... et nous les contournons de justesse. Mon estomac se sent bousculé, chaviré, il est temps que nous arrivions à destination.
Je me suis littéralement éjectée de la voiture et il m'a fallu prendre un peu l'air pour m'en remettre...
J'ai trouvé la doublure pour Taxi 5 !