• Le temps de Noël est venu, celui où les bêtes disparaissent des routes pour passer sur les billots...car il est ici traditionnel de tuer veau, agneau et cochon à la veille des fêtes. C'est ainsi qu'un ami m'a proposé d'acheter un veau de lait. Je me voyais déjà avec l'animal à découper dans la cuisine (oh ! ils sont fous ces Roumains !) mais non, ouf ! J'étais invitée à passer un dimanche à la campagne pour assister à la découpe de la bête.
    Nous voici donc partis, notre ami, Lorraine et moi,  dimanche, après une très courte nuit (pour cause de mini réveillon la veille), et avec un bon rhume. Dans la voiture, notre ami appelle son père pour lui demander de préparer un remède, paraît-il, radical. Au fil de notre avancée sur les routes de campagne, la neige se faisait plus présente sur la route, jusqu'au village, transformé en vaste étendue resplendissant au soleil. Les enfants jouaient dehors avec leurs luges en bois ; devant l’une ou l’autre des habitations, gisait un porc fraîchement abattu. Les charrettes à bois sont-elles équipées de pneus neige ? En tout cas, ça passe. Les gens étaient nombreux dehors, regroupés autour d’un moteur  à réparer ou en pleine conversation. Au passage de la voiture, échange de saluts et de sourires.
    L’arrivée chez le père de notre ami fut formidable; saisies en entrant par le fumet d’un repas en train de mijoter, nous fûmes aussitôt happées par la convivialité de ce lieu, un intérieur composé d’une petite pièce principale ornée de tapisseries traditionnelles et chauffée par un poêle céramique, prolongé par une cuisinière du même type.  C’est sur une gazinière plus récente que le père de notre ami prépare ses repas et c’est aussi là qu’il a entrepris de me concocter un remède contre la grippe : une tuica (alcool de prune) chaude, légèrement poivrée, le grog local ! Au nez, j’ai bien cru que je n’arriverais jamais à boire cette tuica, mais finalement, c’est vrai que ça fait du bien... Et même Lorraine, qui n'était pas enrhumée, a goûté cette puissante boisson.
    Et puis nous avons mangé, un ragoût de boeuf très bien cuisiné, et surtout une mamaliga du tonnerre. Je ne peux plus dire, désormais, que je n’apprécie pas cette polenta locale. Celle-ci avait le bon goût du maïs cultivé sur place, loin de ces insipides polenta industrielles, au grain trop fin. Je n’en dirai pas davantage, les photos parleront mieux que moi. Ce repas fumant était accompagné d’une pastèque saumurée, façon pickle, là encore préparée avec soin et goût par notre hôte. Son sourire, sa jovialité, sa gentillesse ont joyeusement accompagné ce festin, en sus du vin maison ! Mais si j’avais pu avoir des portions un tout petit peu plus mesurées...

    Puis vint l’heure du veau, tué dans la matinée, mais qu’il fallait encore découper. Les hommes maniaient la hache et le couteau, nous avons bien ri et bavardé : ambiance boucherie,  mais au soleil, dans la neige, avec les voisins de passage qui viennent prendre un verre.
    Autant vous dire que, sur la route du retour, nous étions somnolentes et un peu moins enrhumée en ce qui me concerne.


    2 commentaires
  • plus la peine de nous envoyer des sapins, on préfère prévenir avant que l'un d'entre vous n'ait la géniale idée d'en expédier un vrai ! En tout cas, ça nous a bien amusé, merci !


    2 commentaires
  • Avant les fêtes, il y a la fête ! Celle qui se pratique couramment entre amis ou entre collègues, pour fêter de façon conviviale le passage à la nouvelle année. Nous avons bien sûr participé à ce mini réveillon "professionnel" réunissant les collaborateurs roumains de Laurent. Le repas avec les traditionnels sarmale, très bons au demeurant, a été servi tout au long de la nuit, avec un temps infini entre les plats, à la différence de nos repas dansants où l'on danse surtout après le dîner. Dans une ambiance festive, où le folklore et la tradition côtoient la modernité , nous avons participé avec plaisir à des danses traditionnelles ; heureusement que les pas étaient faciles ! L'honneur frenchy est sauf ... 
    IMG_0182

    IMG_0255 IMG_0261 IMG_0270


    1 commentaire
  • Yeah yeah yeah ! Les plaques d'immatriculation sont arrivées ce soir et la bonne surprise, c'est que nous avons pu obtenir l'immatriculation demandée : pour la bande de joyeux lurons de cette maison, les lettres LOL s'imposaient et, pour nous six , 3+3, le 33 de l'indicatif français !


    4 commentaires
  • ...de passer pour la touriste à arnaquer ! Là, je plaisante quand-même : j'aurais pu mettre ce billet dans la catégorie "mode de vie", en raison du caractère répétitif de l'anecdote.
    Venons-en aux faits.
    Ici, l'horodateur est revêtu du gilet jaune Karl Lagerfeld, a le nez plutôt aubergine et le (large) sourire édenté. Il vous donne un ticket bleu mentionnant le prix du parking, à savoir 1,30 leu.  Or, en ce qui me concerne, le ticket a plus souvent tendance à valoir 2 Lei. Alors je rectifie gentiment auprès de mon horodateur qui se résout à encaisser le juste prix et à me donner le ticket. Oui, car si on ne le demande pas, il n'est pas forcément détaché de sa souche, si bien que le montant du parking passe dans la poche personnelle de l'horodateur.
    Allez, disons que cela fait partie du folklore local ! Et ils sont tellement gentils, les horodateurs, ici !


    1 commentaire