• quand nous sommes allées visiter une école primaire et son collège. Nous y avons été formidablement reçues, par une directrice très sympathique ainsi que par une institutrice et sa classe. Les enfants, tous en uniforme, été ravis de nous présenter des cahiers sur lesquels se déployaient des écritures toutes plus soignées les unes que les autres. Dans le système scolaire roumain, l'école est obligatoire à partir de sept ans, mais l'on peut y entrer à six ans. Après les classes I à IV (pour l'école élémentaire), on entre au collège (classes VI à VIII) et le lycée s'effectue en quatre ans. L'institutrice qui nous a reçue nous a présenté la méthode d'apprentissage de l'écriture, qui diffère légèrement de la nôtre. Elle nous a offert des goûters, quelques manuels scolaires ainsi qu'une réalisation d'élève. Il s'agit d'un travail qui  correspond à notre éducation plastique. Mais ici, les enfants  ont des leçons de dessin et des cours d'habileté manuelle : ils y réalisent des remplissages et collages minutieux de graines, perles ou minuscules boulettes de papier. Le résultat est très décoratif. Nous avons encore eu droit à un joli chant traditionnel. Les enfants avaient tant de questions à nous poser que nous avons prévu une nouvelle rencontre avec cette classe.

    Avant de partir, nous avons encore été accueillies dans une classe d'anglais du collège, dont l'enseignante a longuement discuté avec nous. Nous avons ainsi appris qu'ici, l'enseignement des langues est assuré dès le primaire par des professeurs de la spécialité. On en est loin en France !

    Cette visite a dépassé toutes nos attentes et je vous assure que notre prochaine rencontre sera bien préparée !

     


    votre commentaire
  • ô joie, hier, en faisant les courses ! Non seulement j'ai pu acheter de l'entrecôte, bien coupée et savoureuse, mais aussi du paleron, de la tranche grasse et, cerise sur le gâteau, du lapin, denrée extrêmement rare ici. D'ailleurs, son prix s'aligne allègrement sur celui que je constatais en France. Au rayon des légumes, j'ai trouvé de bons poireaux (ils sont moins fréquents que chez nous et l'on pas certain d'en trouver tous les jours) et surtout des blettes, assez courtes, vendues sous le nom de "salade". Mais absence totale des navets, des choux verts frisés, ou du romanesco ;  pourtant ce ne sont pas les choux qui manquent : chou-fleur (assez peu), brocoli, chou rave (plutôt rare), chou blanc et chou rouge. Pour le pot-au-feu, j'ai essayé la racine de radis, mais ce ne fut pas l'enthousiasme. Pourtant il doit y avoir moyen d'en tirer quelque chose de bon, si j'en crois sa récente arrivée sur les tables de nos chefs. J'entendais l'un deux qui , à la radio, expliquait son travail de réhabilitation des légumes-racines méconnus. 

    Ce qui me surprend, c'est de voir la quantité de légumes importés d'Allemagne et de Hollande, alors que dans les campagnes s'étalent des terres en friches.


    1 commentaire
  • En entendant ce matin qu'il neige en France, je me suis dit que je ne vous avais pas encore fait part de cette impression curieuse que l'on a ici à osciller entre fin d'hiver et printemps. Il a encore bien neigé le week-end dernier et le froid était très vif cette semaine. C'est assez curieux car de légers flocons tombent  de temps en temps sous un beau soleil. Ce ciel lumineux est un vrai bonheur, malgré le froid qui sévit. Car si le fond de l'air n'est pas glacial, le vent, lui, doit nous venir tout droit de Sibérie. on arrive à des -10 -15 ressentis alors qu'il fait-4 -6 sous abri. Ce froid n'a pas empêché Antoine de répondre présent à ses entraînements de foot, très bien organisés par l'entraîneur qui raccourcit les séances. De toute façon la moitié du terrain est sous la glace ! De même que les trottoirs sur lesquels les chutes se multiplient. Mieux vaut se déplacer en voiture, à condition de rester sur les axes principaux qui ont été salés dès les premières chutes de neige.

    Cette semaine les roumains continuent à fêter l'arrivée du printemps, que semble confirmer la météo. Les petites fêtes se succèdent en ce moment. Après la Saint-Valentin, fête "importée", nous avons eu la version locale de l'événement, la Saint Dragobete.

    Plus que la grande fête des amoureux, c'est déjà une fête du printemps.

    Dragobete est le fils de Baba Docia, figure associée à l'arrivée du printemps. Chez les Daces, Dragobete était un entremetteur et aussi un parrain pour les animaux. Chez les Roumains, il protègent les amoureux qui se rencontrent le 24 février. Ce jour, associé à la période de nidification des oiseaux, est aussi la célébration de l'arrivée du printemps. Traditionnellement, les jeunes-filles recueillaient la neige encore présente pour que, fondue, elle serve à la préparation de potions magiques utilisées toute l'année (voir le lien Wikipédia). Quant à la coutume qui consiste à  se marcher sur  le pied pour savoir lequel des deux partenaires sera dominant dans la relation amoureuse, je n'en ai pas entendu parler ici.

     


    votre commentaire
  • Après ce long silence dû à un emploi du temps bien rempli, voici le récit d'une très belle expérience vécue en compagnie d'une amie française de passage à Galati.

    La semaine dernière, nous avons fait la connaissance d'une femme remarquable, qui a passé toute sa vie à Galati et qui a bien sûr beaucoup de choses à nous faire découvrir sur l'histoire de sa ville et de son pays. Née avant la guerre, elle a été scolarisée de 1940 à 1948 dans une institution religieuse installée ici et dirigée par des soeurs françaises de Notre-Dame de Sion. Elle parle donc parfaitement notre langue, ainsi que l'anglais (la maman de l'un de ses amis était londonnienne) et l'allemand, car son père était autrichien. Devenue ingénieur, elle a épousé un médecin d'origine grecque, bibliophile très érudit, avec lequel elle a fondé une famille qui vit toujours à Galati. La guerre ne fut pas un cauchemar pour l'enfant un peu insouciante qu'elle était, mais elle se rappelle très bien la violence des bombardement dans les derniers temps. Elle semble beaucoup plus marquée par l'arrivée de l'ère communiste et la fermeture de l'institution religieuse qui l'on obligée à poursuivre ses études ailleurs, dans un environnement nettement plus austère. Et puis elle était liée à une famille très riche et influente qui, contrairement à d'autres familles fortunées, s'était refusée à quitter le pays et s'est vu confisquer la totalité de ses biens. De la demeure de maître à la chambre de bonne ! Du monde des affaires à un emploi d'ouvrier ! Aujourd'hui, certaines de ces familles spoliées se voient restituer tout ou partie de leurs biens. Je devrais en apprendre davantage lors d'une rencontre prévue avec l'un des descendants de ces personnes.

    Inutile de vous préciser que cette femme a une culture très étendue et nous avons eu le plaisir de discuter d'une pièce de Jean Anouilh que nous avions lue pour l'occasion, sachant qu'elle souhaitait échanger ses impressions sur le sujet.

    Lors d'une prochaine visite de mon amie, nous sommes invitées à retrouver chez elle cette femme étonnante, qui nous a séduites par ses récits, ses témoignages, sa verve, son humour, sa gentillesse et sa personnalité.


    1 commentaire
  • C'est à s'arracher les cheveux : tout d'abord, nous avons cherché un séjour au ski sur place ; Si l'on n'est pas à un mois du départ, on vous inscrit un message indiquant que les tarifs et informations pour la période demandée ne sont pas encore en ligne ! Je ne veux pas généraliser, mais, en décembre, nous n'avons rien pu prévoir pour janvier.
    Heureusement, car le manque de neige dans les montagne conduit les stations à fermer bon nombre de pistes et quand on connaît la taille et le nombre des stations...
    Alors je tente ma chance sur les sites roumains proposant des vacances en France. Les moteurs de recherche sont assez bien faits, même parfois mieux que sur les sites touristiques français (j'en ai parcouru un certain nombre ces jours-ci). Là où ça se complique, c'est que l'on n'arrive pas à avoir d'informations en ligne. Une liste d'hôtels apparaît, il faut envoyer un mail de demande de renseignements et attendre quelques heures avant d'obtenir une réponse. Ceci reflète assez bien l'usage d'internet ici : beaucoup moins répandu que chez nous, on y trouve moins de structures (type commerces, clubs sportifs, organisations diverses, municipalités...). Ici le téléphone est roi, l'information circule  beaucoup par le bouche à oreille : c'est convivial, mais un peu moins pratique et précis. D'ailleurs, je ne sais plus si j'en ai déjà parlé, ceux qui ont plusieurs téléphones ne sont pas rares : un combiné par opérateur ; effectivement, les abonnements offrent des heures de communication sur leur réseau essentiellement ; il revient moins cher de cumuler plusieurs abonnements  (minimum autour de 4 à 5 euros, pour 1000 à 1200 mn)  que de dépasser le forfait d'un opérateur en appelant hors réseau.


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique