• JOYEUX NOËL à tous !

    Ici, on n'a pas l'impression d'être le 25 décembre, tant il fait doux. Nous rentrons d'une promenade au parc, où les familles sont de sortie pour profiter du soleil.
    Nous n'oublierons pas de sitôt notre premier Noël roumain. Au bout de 2 jours à préparer gâteaux et repas, j'en ai eu assez et j'ai suggéré d'aller manger dehors. QUOIIIIII ???? Le soir du Réveillon de Noël !!!!!!!!!
    OUI ! Puisqu'ici le réveillon du 24 n'existe pas, soyons roumain ; fi de la dinde ! Papi et mamie en voiture et au restaurant. Nous arrivons dans un établissement traditionnel où la musique est bien sûr trop forte ; un clavier, un violon et un accordéon accompagnent des chanteurs, on a du mal à s'entendre...Bon, il faut commencer par traduire la carte aux grands-parents et passer commande. Une étape de franchie ! Mais voici la serveuse qui revient nous annoncer, un bon quart d'heure plus tard, que le restaurant ne peut nous servir le chevreuil, le sanglier, l'agneau choisis. Et on recommence à éplucher la carte, au rythme des "nu avem" de la serveuse. Finalement, le poulet grillé fera l'affaire. Mais quand le mien arrive,  il est encore tout congelé. Allez, je n'ai pas faim, on rit un bon coup et on écoute la voix éraillée du chanteur.  De retour à la maison, on apprécie quand-même un bon dessert autour d'une jolie table de Noël.
    Aujourd'hui, la tradition est sauve, avec le saumon fumé, l'ours et la bûche. Lorraine jubile, pour une fois que nous sommes dans un pays où elle ne voit ni foie gras, ni huîtres, ni homard (pourtant c'est bien de notre fille qu'il s'agit). Le dessert a été l'occasion d'un moment de convivialité avec des amis roumains. Nous avons pu déguster ensemble un superbe et très bon Cozonac qui nous a été offert, à côté des sablés et des kipflers alsaciens, de la bûche maison (puisqu'ici on ne connaît pas cette tradition) et du fondant au chocolat de Lorraine. La petite fille s'est beaucoup amusée avec les multiples décors de Noël à déposer sur les pâtisseries. C'est Noël !


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  • Le temps de Noël est venu, celui où les bêtes disparaissent des routes pour passer sur les billots...car il est ici traditionnel de tuer veau, agneau et cochon à la veille des fêtes. C'est ainsi qu'un ami m'a proposé d'acheter un veau de lait. Je me voyais déjà avec l'animal à découper dans la cuisine (oh ! ils sont fous ces Roumains !) mais non, ouf ! J'étais invitée à passer un dimanche à la campagne pour assister à la découpe de la bête.
    Nous voici donc partis, notre ami, Lorraine et moi,  dimanche, après une très courte nuit (pour cause de mini réveillon la veille), et avec un bon rhume. Dans la voiture, notre ami appelle son père pour lui demander de préparer un remède, paraît-il, radical. Au fil de notre avancée sur les routes de campagne, la neige se faisait plus présente sur la route, jusqu'au village, transformé en vaste étendue resplendissant au soleil. Les enfants jouaient dehors avec leurs luges en bois ; devant l’une ou l’autre des habitations, gisait un porc fraîchement abattu. Les charrettes à bois sont-elles équipées de pneus neige ? En tout cas, ça passe. Les gens étaient nombreux dehors, regroupés autour d’un moteur  à réparer ou en pleine conversation. Au passage de la voiture, échange de saluts et de sourires.
    L’arrivée chez le père de notre ami fut formidable; saisies en entrant par le fumet d’un repas en train de mijoter, nous fûmes aussitôt happées par la convivialité de ce lieu, un intérieur composé d’une petite pièce principale ornée de tapisseries traditionnelles et chauffée par un poêle céramique, prolongé par une cuisinière du même type.  C’est sur une gazinière plus récente que le père de notre ami prépare ses repas et c’est aussi là qu’il a entrepris de me concocter un remède contre la grippe : une tuica (alcool de prune) chaude, légèrement poivrée, le grog local ! Au nez, j’ai bien cru que je n’arriverais jamais à boire cette tuica, mais finalement, c’est vrai que ça fait du bien... Et même Lorraine, qui n'était pas enrhumée, a goûté cette puissante boisson.
    Et puis nous avons mangé, un ragoût de boeuf très bien cuisiné, et surtout une mamaliga du tonnerre. Je ne peux plus dire, désormais, que je n’apprécie pas cette polenta locale. Celle-ci avait le bon goût du maïs cultivé sur place, loin de ces insipides polenta industrielles, au grain trop fin. Je n’en dirai pas davantage, les photos parleront mieux que moi. Ce repas fumant était accompagné d’une pastèque saumurée, façon pickle, là encore préparée avec soin et goût par notre hôte. Son sourire, sa jovialité, sa gentillesse ont joyeusement accompagné ce festin, en sus du vin maison ! Mais si j’avais pu avoir des portions un tout petit peu plus mesurées...

    Puis vint l’heure du veau, tué dans la matinée, mais qu’il fallait encore découper. Les hommes maniaient la hache et le couteau, nous avons bien ri et bavardé : ambiance boucherie,  mais au soleil, dans la neige, avec les voisins de passage qui viennent prendre un verre.
    Autant vous dire que, sur la route du retour, nous étions somnolentes et un peu moins enrhumée en ce qui me concerne.


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  • Avant les fêtes, il y a la fête ! Celle qui se pratique couramment entre amis ou entre collègues, pour fêter de façon conviviale le passage à la nouvelle année. Nous avons bien sûr participé à ce mini réveillon "professionnel" réunissant les collaborateurs roumains de Laurent. Le repas avec les traditionnels sarmale, très bons au demeurant, a été servi tout au long de la nuit, avec un temps infini entre les plats, à la différence de nos repas dansants où l'on danse surtout après le dîner. Dans une ambiance festive, où le folklore et la tradition côtoient la modernité , nous avons participé avec plaisir à des danses traditionnelles ; heureusement que les pas étaient faciles ! L'honneur frenchy est sauf ... 
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  • Des journée comme celle de mercredi, j'en redemande.
    Antoine a participé au concert de Noël des enfants du lycée artistique. Outre la qualité des prestations musicales, j'ai apprécié l'ambiance, cette sorte de solennité festive qui empreint les événements organisés ici et qui se traduit par une mise en place soignée, un choix de toilettes apprêtées, des chocolats et des bouquets de fleurs. Les petites filles portaient de jolies robes, des velours colorés, des rubans de satin, des souliers vernis et j'ai même vu un petit violoniste en queue de pie ! La fête serait ici imparfaite, semble-t-il, si tous les soins apportés aux toilettes et au maquillage n'étaient pas cette petite lucarne qui laisse apercevoir une préparation méticuleuse de l'événement. Les hôtes et organisateurs sont honorés, tout le monde est heureux de partager un beau moment, qui se termine sur une remise de diplômes. Antoine m'a impressionnée par son assurance, alors que le contexte était impressionnant, d'autant plus que c'est lui qui ouvrait la fête. Mais quand on porte le costume de 007 ! Et il a été très heureux que son frère vienne le voir, moi aussi d'ailleurs :)
    Le soir, ce fut un autre spectacle, au théâtre : un orchestre de chambre russe est venu interpréter du Strauss (Ah ! le Beau Danube entendu ici prend une autre saveur) mais aussi du Bartok, du Piazzolla, et autres, du jazz de cabaret, en instrumental et en vocal. Mille surprises et joyeuses facéties au coeur d'une musique jouée avec beaucoup de finesse et de délicatesse. Je n'avais vu une telle originalité et un tel humour dans une formation classique. Le jeune chef était alerte, souriant, les musiciens également ; tous semblaient vraiment heureux de jouer et ça c'est fondamental. Un joueur de flûte de pan et d'instruments à vent anciens nous a époustouflés. Mais le clou du spectacle ce fut l'accordéoniste : ses doigts caressaient son instrument, il semblait danser le tango argentin avec son accordéon, avec une légèreté incroyable. Il a notamment interprété le libertango et surtout  le magnifique Oblivion de Piazzolla. Une merveille !


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  • Ici l'enseignement des langues étrangères passe par l'étude des auteurs. dans ce contexte, les élèves de Geta, mon amie professeur de français, ont interprété La Critique de L'Ecole des femmes, de Molière et La Cantatrice chauve, d'Eugène Ionesco. J'ai été très impressionnée par la qualité de leur travail et je les en félicite, ainsi que Geta. Avec Dorina, qui s'occupe de la bibliothèque Ionesco, nous allons les accompagner dans la poursuite de ce travail théâtral, car la classe sera sollicitée pour une représentation à la bibliothèque. Et leurs projets ne s'arrêtent pas là, je vous en reparlerai.
    Merci en tout cas pour cette agréable soirée.


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